Suite à l’intrusion des gens du voyage sur un terrain privé de Marly alors que la commune possède une aire d’accueil et Metz Métropole une aire de grand passage, Thierry Hory a demandé à l’état d’appliquer la loi. Afin de comprendre la situation et d’en connaître les enjeux, cliquez sur le lien suivant pour lire les deux articles parus dans Le Républicain Lorrain :
RépublicainLorrain,12-13octobre2016
Dans cet affrontement, les maires de Moselle et François Grosdidier ont soutenu Thierry Hory. Qui plus est la justice a demandé l’expulsion des gens du voyage.
Ci-dessous, l’intervention du président de la Fédération des maires, François Grosdidier, à l’encontre du préfet.
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Maire de Marly nous a informé du refus implicite de l’Etat d’engager la procédure administrative des gens du voyage installés illégalement dans sa commune.
Il s’agit pourtant que d’une trentaine de caravanes, et non de centaines comme cet été face auxquels l’Etat semblait être dépourvu de moyens pour mettre en œuvre physiquement un arrêté d’expulsion.
Il s’agit de Marly, dotée d’une aire d’accueil, à la différence de Moulins dont vous aviez signalé cet été qu’elle en était dépourvue, et de Metz dont vous nous aviez indiqué qu’elle n’avait pas réalisé sa deuxième aire inscrite au schéma départementale. Marly est donc en conformité avec le schéma départemental et appartient à un EPCI, Metz-Métrople, qui est le seul dans l’arrondissement à avoir aménagé une aire de grand passage.
Cette situation est d’autant plus scandaleuse que le meneur de ce groupe est reconnu comme médiateur départemental par l’Etat et qu’il a refusé d’aller sur l’aire d’accueil de Metz-Métropole au motif qu’il y a déjà quatre caravanes de non-sédentaires d’origine irlandaise avec lesquels ses familles ne peuvent pas cohabiter. C’est une reconnaissance de fait du racisme à l’état brut.
Cette situation n’est pas acceptable. Les communes et les EPCI auraient toutes les obligations et les gens du voyage comme l’Etat, aucune, pas même celle de respecter les engagements pris.
Je vous avais indiqué qu’après plusieurs étés de stationnements sauvages malgré l’aménagement d’une aire de grand passage, les élus de Metz-Métropole s’interrogeaient sur l’intérêt de poursuivre cet effort, de surcroît incompris par ses administrés.
Je vous avais rappelé que les communes de Marange-Silvange, Maizières-lès-Metz et Talange, dont les maires sont de sensibilités politiques opposées, avaient fini par fermer l’aire d’accueil intercommunale qu’ils avaient aménagée et par remettre symboliquement les clés de l’aire à votre prédécesseur, considérant que sa réalisation n’avait rien changé au comportement illégal des gens du voyage.
Le maire de Marly envisage aujourd’hui la même démarche.
Je vous avais dit publiquement, lors de notre assemblée générale du 1er octobre, notre volonté de travailler à l’élaboration du nouveau schéma départemental et à sa concrétisation, à condition que les droits des communes et des administrés non-sédentaires soient respectés par les gens du voyage et, à défaut, défendus par l’Etat.
L’exemple de Marly nous invite à revoir notre position et à reconsidérer le principe de notre contribution à l’élaboration du nouveau schéma comme notre participation à la commission départementale, vous laissant seul avec les représentants des gens du voyage puisque notre participation est vaine.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération la plus distinguée.
François GROSDIDIER
Sénateur-maire de Woippy, vice-président de Metz-Métropole, président de la Fédération des Maires et Présidents d’EPCI de la Moselle